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 ₪ Fictions by Little M ₪

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Little M
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MessageSujet: ₪ Fictions by Little M ₪   ₪ Fictions by Little M ₪ Icon_minitimeJeu 29 Oct - 10:01

Voici ma première fiction ! Bonne lecture ! Very Happy
NB : les chapitres seront rajoutés au fur et à mesure par l'édition de ce post, merci !

Prologue :

Mon très cher Arnold,
Notre dernière entrevue remonte à si longtemps. A vrai dire, entre le mariage de Marguerite et le diplôme de Peter, je n'ai pas vraiment eu une minute à moi. Pourtant ce n'est pas la joie qui me domine. Nous allons arriver à son anniversaire... Oh, après tant d'années, pourquoi je souffre -tellement !- encore ? Toute cette peine m'affaisse de jour en jour et, je sens mes forces s'amoindrirent. Cher Arnold, je ne sais si j'ai encore longtemps à vivre. C'est pour cela que je t'écris cette lettre. Personne ne connaît la vérité sur ces évènements, et, je ne veux que ce secret parte avec moi dans ma tombe. Tu dois savoir.
Sur ces mots je commence mon récit...


Chapitre 1 :
Les rayons d'un soleil d'hiver éclairaient d'une lumière claire les brumes d'un Londres encore endormi. Les calèches se croisaient pourtant déjà dans les rues pavées, et le crieur aux journaux donnait déjà les nouvelles fraîches de la semaine. Un homme bien habillé rentrait chez lui, dans une maison victorienne, d'une couleur verte d'eau. Une servante, l'ayant vu arriver, toqua à une des portes.
- Madame ? Êtes-vous réveillée ? Monsieur est rentré !
Une voix féminine répondit, visiblement presque endormie, avant de remercier la servante. Une jeune femme se leva alors de son lit. Alors qu'elle se réveillait tout juste, un murmure derrière la porte troubla le silence de la maison.
Ils ont encore fait chambre à part cette nuit ! La seule fois où je les ai vus dans la même chambre c'était leur nuit de noces !
La maîtresse de maison détestait les commérages de ce genre sur son couple. Mariée depuis à peine un mois à un homme pour qui elle n'avait aucune affinité, elle revendiquait son indépendance en occupant un autre lit que le lit conjugal. Alors qu'elle se brossait les cheveux à la fenêtre, on toqua à sa porte.
Éléonore, puis-je rentrer ? dit un homme derrière la porte.
Elle acquiesça, mais le plaisir n'y était pas. Un homme d'une quarantaine d'années rentra dans la pièce et se dirigea vers la jeune femme.
Ma belle Éléonore, tu as aujourd'hui 22 ans ! Quel bel âge !
Elle leva ses yeux verts sur son mari.
Merci George. Mais vois-tu, je n'ai pas envie de faire... La conversation, dit-elle, sèchement.
L'homme, déstabilisé, bredouilla :
Bien, ma tendre. Je t'attends pour dîner.
Il sortit de la chambre, les poings serrés. Aujourd'hui encore, ses créanciers lui demandaient inlassablement quand il se déciderait à donner un fruit à son mariage. En effet, il n'avait pas encore d'héritier, et le comportement d'Éléonore l'exaspérait. Ce soir qu'elle le veuille ou non, ils seraient ensemble pour la nuit.
Pendant ce temps, elle pensait, de façon sournoise, à comment elle allait occuper sa journée. Éléonore était jeune et mariée, donc plus précisément assez libre. Ses journées se résumaient à flâner dans les parcs avec sa sœur cadette Katherine, avec qui elle avait une relation très proche. Mais le facteur interrompit ses rêveries et déposa le journal et les lettres du jour. Elle prit le journal.


Télégraph Londres
"Le tueur de minuit a encore frappé ! Une femme a été retrouvée poignardée chez elle, visiblement après une lutte qui a alerté le voisinage. Scotland Yard est sur le coup."


Elle soupira. Encore un malheureux fait divers. Mais cela ne l'inquiétait pas plus que ça. Elle se sentait tellement en sécurité dans sa belle et grande maison. Elle posa le journal et passa en revue le courrier : pour George, pour lui, encore pour lui... Quand une écriture familière lui sauta aux yeux. Son visage se remplit de joie.

Pour Éléonore Hersheel, de Jules Viermont.

Elle courut dans l'escalier toute joyeuse. Son ami le plus cher donnait enfin de ses nouvelles ! Elle prit son châle et son parapluie dans l'entrée et quitta la maison. Son mari soupira, et tapa sur la table.
Éléonore attrapa une calèche et se rendit chez Katherine, dans le centre ville. Sa sœur lui ouvrit toute contente de la voir. Ensemble, elles se rappelèrent les aventures qu'elles avaient eu avec Jules pendant leur adolescence, avant le mariage d'Éléonore. Katherine déchira l'enveloppe, et lut à voix haute son contenu.

Ma très chère Éléonore,
Tu ne peux pas savoir à quel point tu me manques, et comment je regrette ton récent mariage. Ainsi je voulais te faire part de mon départ de Londres : en effet, la police me questionnait de plus en plus avec l'affaire du tueur de minuit. Aussi, j'aimerais que tu me retrouves à Paris.
Je t'en prie, rejoins-moi.
Ton ami, Jules.


Les rires s'étaient arrêtés. Les deux femmes se regardèrent, comme tétanisées : Jules, leur Jules, soupçonné de meurtre !? Katherine balbutia alors :
Éléonore ! Allons le rejoindre !
- Comment veux tu qu'on aille à Paris ! Je te rappelle que c'est George qui m'entretient et il paye également ton appartement... Nous n'avons pas une livre pour aller en France ! Déjà qu'il se mord les doigts qu'il n'arrive pas à me mettre enceinte, il ne voudra jamais que je quitte le pays...
dit-elle, effondrée.
Sa sœur prit la jeune femme dans ces bras et dit, d'une voix douce :
Oublie un peu cet idiot de George ! J'espère qu'il divorcera assez tôt ! Je ne veux pas qu'il soit le père de tes enfants ! Je connais un quartier de passeurs, ils pourront sûrement nous aider.
Éléonore acquiesça. Elle jalousait sa sœur qui avait des contacts en ville alors qu'elle passait son temps dans sa maison à écouter les sérénades infondées de son mari gâteux.
Les deux femmes se dirigèrent alors dans les quartiers proches du port sur la Tamise.

Chapitre 2 :
Le quartier des passeurs était un quartier bien plus pauvre que celui qu'Éléonore avait l'habitude de fréquenter. Elle observait les gens passer, dans des tenues vieilles et abîmées, aller à l'usine ou au port. Ses réflexions furent coupées par Katherine qui lui tendit un sac.
Ici, chuchota-t-elle, si tu veux que les gens nous parle, il faut que tu enlèves tout ce qui est riche. Tes bijoux, ton châle... Mets les dedans.
Sur ces mots, Katherine ouvrit le sac et notre héroïne jeta ses parures. La jeune femme prit le sac, le referma et suivit sa sœur qui l'entraina à l'extérieur du quartier, sur les quais aux poissons. Les hommes déchargeaient ici tout le contenu du marché marin du jour.

La jeune sœur se dirigea vers un groupe d'hommes, et demanda un certain Louis. Un des barbus lui montra du doigt un jeune homme affairé au quai suivant. Katherine attrapa la main de sa sœur, restée en retrait, et la traîna voir ce Louis. Éléonore observa attentivement le jeune homme : la bonne vingtaine, assez bien bâti. Les traces d'un travail physique étaient comme imprimées sur son visage à l'apparence si doux. Ce fut Katherine qui lança la conversation.
Monsieur Louis Ambros ?
L'homme se retourna.
En chair et en os, mesdemoiselles. déclara-t-il, en imitant une révérence. Deux si belles femmes dans ce quartier ? Quelle infamie ! Que puis-je faire pour vous ?
- Je sais que vous passez des gens en France, et ma sœur et moi aimerions passer en toute discrétion pour une course urgente. répondit Katherine, du tact au tact.
Le visage de Louis se raidit.
Bien, dit-t-il, je veux bien vous aider, mais il faut aller parler de notre aventure ailleurs, je n'ai pas envie d'éveiller les soupçons, chuchota-t-il en regardant du coin de l'œil ses collègues.
Les trois jeunes gens quittèrent les quais en discutant de tout et de rien, mais Éléonore restait en retrait. A l'inverse de sa sœur, elle était très timide, surtout avec la gente masculine. Une pointe de jalousie se lisait à la couleur de ses joues rosées.

Louis entraina les deux femmes dans un appartement mansardé situé au dessus d'un marchand de légumes. Il pria ses invitées de s'asseoir, et leur proposa un thé. Elles acquiescèrent en cœur.
Bien, déclara-t-il, les thés à la main. Pourquoi deux belles Londoniennes comme vous veulent quitter le pays ?
- Un ami nous appellent à Paris, en urgence. se contenta de dire Katherine.
Éléonore prit enfin la parole et dit :
Et je veux fuir... Mon mariage. Mon mari veut me faire donner la vie, et je ne me sens pas prête. Je veux m'enfuir...
Louis regarda la jeune femme, leurs regards se croisèrent. La conversation continua, sur tous les sujets : argent, risques pendant une bonne heure.
Bien je crois que nous avons trouvé accord... Il s'interrompit et regarda, avec furtivité et insistance, les yeux verts d'Éléonore. Retrouvez moi aux quais dans trois jours à cinq heures du matin. Je vous accompagne en France. déclara-t-il en se levant.
Katherine échangea un regard avec sa sœur encore médusée par les yeux bleus perçants de Louis posés sur elle. La cadette remercia vivement leur sauveur et les deux femmes rentrèrent chez Katherine soulagées.
Jules...murmura Éléonore, à la fenêtre, la lettre de son ami à la main. Je serai bientôt avec toi... Elle plaqua la lettre sur sa poitrine et regarda le soleil finir de monter au zénith. Big Ben sonna onze heures trente. Éléonore remercia sa sœur et rentra chez elle.

Dans le vestibule, elle entendit :
Bien sûr monsieur ! Je vous parle des avancements de mon entreprise dans les plus brefs délais.
La voix de George...
J'espère pour vous, monsieur Hersheel...
Sur ces mots un homme visiblement très riche passa dans le vestibule, salua poliment Éléonore et sortit de la propriété des Hersheel.
La jeune femme entra dans le salon, et vit son mari à la fenêtre et dit :
Qui était-ce ?
- Un de mes créanciers. Satisfait des derniers résultats de l'usine. Je t'invite à passer à table, ma chère.
- J'y vais de ce pas.

Éléonore savait que ce n'était pas la vérité. Mais elle ne chercha pas plus loin et s'installa à la grande table, soigneusement dressée. Elle mangea sans grande conviction, écoutant George raconter ses histoires sans grand intérêt. Il finit par déclarer :
Cet après-midi, ma douce, je vous emmène vous promener au parc en ma compagnie. J'ai quelque chose à vous montrer.
- Bien, laissez moi juste le temps de parfaire mon teint et mes cheveux et je vous suivrai.

Elle quitta la table, digne, et s'enferma dans sa chambre.

Chapitre 3 :
Éléonore était assise devant sa coiffeuse, à regarder les minutes passer, impassible. Elle n'en pouvait plus. Sa sortie avec son mari avait été un calvaire. Il l'a profondément déçue sur ce dernier coup. Elle était décidée. Elle n'attendrait pas encore deux jours. Elle rassembla le peu d'affaires qu'elle avait dans un sac en toile et profita d'un des nombreux rendez-vous de George avec des femmes pour sortir de la maison. Elle sauta dans la première calèche qu'elle trouva, et se sauva chez Katherine et tambourina la porte de sa sœur. En pleurs, Éléonore bégaya ses malheurs, comme une pauvre enfant, mais elle n'en était pas une.
La cadette empaqueta également ses affaires, ferma une dernière fois la porte et les deux femmes, éperdues, traversèrent Londres une nouvelle fois et arrivèrent chez Louis. Le jeune homme, aux abords surpris, finit par comprendre la situation et hébergea les deux sœurs pour le moment. Le soir vint rapidement sur les quartiers portuaires. Katherine était sortie chercher des vivres pour le souper. Éléonore observait le coucher de soleil la mine triste, mais profondément soulagée, sur le balcon de son hôte. C'est alors que le jeune homme, sortant de sa puanteur poissonnière après une toilette, s'avança lui aussi sur le balcon et posa sa main droite sur l'épaule de la jeune femme, frissonnante au contact de Louis, dit d'une voix douce :
Ne t'inquiète plus, Éléonore... Je ne le laisserai plus jamais te toucher...
La jeune blonde se retourna et posa ses yeux verts émeraude sur le regard bleu saphir du jeune homme. Ils restèrent ainsi de longues minutes jusqu'à ce que les pas de Katherine dans l'escalier résonnèrent dans l'appartement. Louis se retira du balcon, adressant un dernier regard à Éléonore, encore médusée par ce moment unique. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas ressenti cela... Elle pensa alors à Jules. C'était le dernier qu'elle avait regardé comme ça. Elle se mordit les lèvres. Elle doutait, en silence, alors que le dernier rayon rouge brasier du Soleil quittait l'horizon.

Les deux jours suivants passèrent rapidement, tellement il restait de préparatifs à achever. Éléonore et Louis ne s'étaient pas retrouvés une seule fois seuls, et au fond d'elle la jeune femme bouillonnait. Cette passion rapide et ce désir brûlant envers ce jeune homme qu'elle ne connaissait à peine la dévorait. Elle le voulait. Katherine n'avait encore rien vu, mais ces discussions avec Louis ravageaient sa grande sœur. La jalousie plombait désormais la relation apparemment si fusionnelle des sœurs, pour l'amour d'un homme.
Les coqs du quartiers n'avaient même pas encore chanté le jour que les trois jeunes gens atteignirent les quais brumeux de Londres.
Un vieil ami de Louis avait amarré un petit voilier de plaisance pour rejoindre les grands ports côtiers sans se faire repérer. Les deux jeunes femmes et le passeur s'installèrent dans l'embarcation et se dirigèrent vers la mer. Éléonore illumina son visage d'un large sourire quand elle découvrit les environs de Londres, et surtout quand elle comprit qu'elle s'était détachée de l'emprise de son mariage.
Après quelques longues heures de voile où les jeunes gens échangèrent sur leur vie respective, le bateau s'amarra dans un petit village côtier près de la ville de Canterbury.
Après une courte escale, Louis dévoila la suite du plan : se cacher clandestinement dans une caisse marchande à destination du port du Havre, en France. Éléonore acquiesça de suite, comme si elle avait oublié de réfléchir. Katherine quand à elle, se montra méfiante :
Louis, tu ne nous as pas averti de ton plan avant le départ ? Je croyais au moins que nous allions passer dans la légalité, souffla-t-elle, mais maintenant on ne peut plus reculer.
L'aînée regarda sa cadette d'un air ahuri de ce manque de confiance puis regarda Louis.
Où sont ces caisses qu'on quitte ce pays ? lâcha-t-elle, comme déterminée à finir cette discussion.
Éléonore !? Ca va pas ? Calme toi, nous avons encore du temps devant nous... dit le jeune homme, surpris. Tu n'as rien à craindre...
- Désolée Éléonore, je ne voulais pas... murmura Katherine, soucieuse.
Éléonore voulait tourner la situation à son avantage, et elle était sur le point d'y arriver. Elle simula une crise de larmes et partit en courant. Bien sûr, elle voulait que ce soit Louis qui aille la consoler, pour pouvoir essayer de l'amadouer un peu plus. Manipulatrice, la jeune femme avait réussi son coup : Katherine, pétrifiée, ne bougea pas. Louis, en bon gentleman, courut à la suite de la belle blonde. Son plan avait marché. Elle tomba cependant pas inadvertance, en se réjouissant de la réussite de son plan.
Louis la releva. Mais il n'était pas comme sur le balcon. Il était plus profond, moins enjôleur. Éléonore, encore dans ses bras, posa sa main sur sa joue abimée. Le jeune homme réagit alors à cette marque d'affection en écartant la jeune femme de ses bras en murmurant :
Tu n'es pas obligée d'être comme ça avec moi.
- Pourquoi tu me dis ça ? répondit-elle, surprise.
- Je sais très bien qu'une fois arrivés, tu n'auras d'yeux que pour ce Jules. Tu n'es pas la première à me la faire...
- Tu me crois vraiment capable de ça...? Je ne suis même pas sûre de vouloir aller jusqu'à Paris désormais.
- Comment pourrais-je te croire...?
- Jamais un homme ne m'a regardé comme tu l'as fait, ce soir là, et si cela ne tenait qu'à moi, je serais déjà ta fiancée.

Le regard du jeune homme s'illumina. Il voulait absolument se marier, et, cette belle bourgeoise n'était pas le plus beau des choix...? Il lui susurra alors à l'oreille :
Nous verrons tout cela plus tard, Kate doit nous attendre...
Éléonore, les joues roses, ne put s'empêcher de faire ce pourquoi elle attendait depuis des jours, et elle déposa un baiser bref mais puissant sur les lèvres du jeune Louis, complétement déboussolé par la fougue de sa bien aimée.
Il resta quelques secondes immobile, avant de se rendre compte qu'elle était retournée voir Katherine, qui se jeta dans les bras de sa sœur en implorant son pardon. En effet, la cadette était d'une fragilité extrême et le moindre incident ou conflit la terrorisait. Éléonore, comme si de rien n'était, serra sa sœur dans ses bras et la calma. Louis rejoignit alors les deux femmes et ils se dirigèrent vers l'auberge où ils passeraient la nuit.

Chapitre 4 :
Louis n'arriva pas à dormir cette nuit là. Qu'avait-il fait ? Il tombait sous le charme d'une femme bourgeoise, mariée et qu'il ne connaissait que depuis 7 jours à peine ! Il se mit la tête dans les mains et ne pouvait s'empêcher de s'embrouiller l'esprit avec cette histoire. Mais en même temps, cette passion soudaine avait entouré ses plaies d'un voile doux, comme jamais il n'avait ressenti. Et s'il se laissait prendre à ce jeu ? Au pire que risquait-il ? Rien de bien méchant ! Éléonore n'est pas la première et ne sera pas la dernière à partager sa vie. Partant de ce principe, il se calma et se reposa, cherchant un moyen subtil de plaire à sa belle.
C'est alors que la porte de la chambre grinça. Le jeune se releva de la banquette qui lui servait de lit et observa Éléonore, en robe de nuit, s'avancer vers lui d'un pas frêle et délicat. Elle n'était pas coiffée, pas maquillée comme à ses habitudes et Louis ne put s'empêcher de fantasmer sur cette femme aux deux visages. L'air ahuri et le visage tourné vers elle, Louis faisait beaucoup rire intérieurement Éléonore. Il paraissait comme un petit garçon qui découvrait pour la première fois une chose extraordinaire. La jeune femme joua là dessus et s'approcha de lui jusqu'à poser sa tête sur son épaule, les lèvres dans son cou, un bras sur son torse. Louis frissonna au contact de la chaleur du corps d'Éléonore. Il glissa une main dans ses cheveux, l'autre sur sa hanche. Et ils restèrent ainsi de longues minutes, sous la lumière de la Lune, à profiter de ce contact et de cette symbiose. La jeune femme fut la première à bouger : elle releva la tête et déposa un langoureux baiser sur les lèvres du jeune homme, qui resserra son étreinte autour d'elle. Elle glissa une dernière caresse dans ses cheveux et lui susurra à l'oreille : Bonne fin de nuit... Mon amour. Il sourit à sa déclaration et lui répondit, une voix douce : Toi de même, mon cœur. Elle se détacha de ses bras, glissa sa main dans la sienne en se retournant. Sans se quitter des yeux, les amants se lâchèrent et Éléonore retourna dans la chambre où Katherine l'attendait, endormie.
Le jour ne fut pas long à venir pour nos trois jeunes héros. Katherine fut la première à émerger, suivie de près par Louis. Le jeune homme salua la sœur cadette et l'invita autour d'un thé.
Bien dormi ? finit-elle par dire, entre deux gorgées de sa tasse.
Assez bien, lâcha-t-il, les yeux dans le vide. Éléonore dort encore ?
- Oui, elle avait l'air de dormir très profondément, je ne l'ai pas réveillée.
Louis ne rajouta rien à la conversation, et laissa Katherine un peu perplexe.
La porte de la chambre s'ouvrit alors, et Éléonore, prête à mettre les voiles, regarda les deux jeunes gens. Après un long regard à Louis, elle prit sa sœur dans ses bras pour la saluer.
Bien, mesdemoiselles. Nous allons pouvoir enfin quitter l'Angleterre. Préparez vos bagages, je vais chercher le passeur.
Katherine, surexcitée, sauta de sa chaise et courut dans la chambre, ce qui laissa un bref instant à Louis pour embrasser Éléonore, avant de sortir de l'appartement. La jeune femme resta de longues minutes debout, dans le salon. Toute sa nuit avait été rythmée de longs rêves où elle était avec Louis, comme une petite fille, princesse, qui rêve de son prince charmant.
Mais sa sœur vint briser son songe, soucieuse : Hé ho ! Éléonore !? Tu es sûre que ça va ?
- Oui très bien.
Répondit-elle assez sèchement. Tout va pour le meilleur des mondes.
- Très bien... Je...
Louis rentra brusquement dans l'appartement. Dépêchons ! J'ai trouvé une autre solution ! Un ami m'a trouvé trois places dans une navette pour Calais mais... Elle part dans 30 minutes !
Nos trois héros quittèrent alors l'auberge et coururent vers le port, en catastrophe.
La navette était un grand paquebot bleu et blanc dont une épaisse fumée sortait des cheminées.
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