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 Shadows' Game (par Kingyo)

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Kingyo
Messages : 34
Date d'inscription : 25/10/2015
Age : 27
Localisation : Trèèèèès loin, au fond de ma tête !
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MessageSujet: Shadows' Game (par Kingyo)   Shadows' Game (par Kingyo) Icon_minitimeDim 1 Nov - 17:58

SHADOWS' GAME


Prologue

Bien ou mal… Vie ou mort… Chance ou malheur… Destin ou hasard… Blanc ou noir…
Et si l’on pouvait résumer la vie à ces deux couleurs, à ces deux principes opposés, mais pourtant indissociables ?
Et si la vie n’était qu’un jeu, et que nous n’étions que des pions misérables sur l’échiquier ? Qui nous dirigerait, alors ? Qui nous pousserait dans telle ou telle direction, à faire certains choix parmi tant d’autres ?
La liberté ?
Allons donc ! Vous n’êtes pas si naïfs, si ?
Dans ce monde, sur la planète Monochrome, la liberté n’existe plus.
Car même si l’on dit que rien n’est totalement blanc, ou totalement noir, qu’en savons-nous ?
Et si c’était le cas ?
Et si tout était blanc…
Ou si tout était noir ?
Par qui seriez-vous dirigés ?
Le sauriez-vous seulement ?


Chapitre 1 : Adieu, Jean-Claude


« Noa ! Réveille-toi ! Tu comptes pioncer toute la journée ?! »

Dans son salon décoré avec de nombreux bibelots tous plus étranges et extravagants les uns que les autres, la vieille Gwendolyne brandit son ami et compagnon de toujours… le balai.
Un sourire sadique sur le visage, la femme saisit fermement le manche, et frappe violemment le plafond avec une force que l’on ne soupçonnerait pas en la voyant.
Immédiatement, un cri inhumain se fait entendre à l’étage, suivit par le son de quelque chose tombant lourdement sur le sol, immédiatement suivit par une vague d’injures. Puis, quelque chose descend rapidement et bruyamment les escaliers, tellement rapidement même… qu’un second cri retentit, légèrement masqué par le bruit de la dégringolade sur les marches de bois.
Puis, silence.
Une main attrape l’encadrement de la porte, fermement. Et apparaît enfin un jeune homme, couvert de bleus, essoufflé, épuisé, un regard noir sur le visage.

« Grand-Maaaaaa !, hurle-t-il d’une voix rauque mais puissante.
- Oui, mon cher enfant ?, répond la vieille Gwendolyne, avec un petit air innocent.
- Combien de fois j’t’ai déjà dit d’arrêter de me réveiller comme ça ?!
- Allons Jean-Claude, tu as entendu mon charmant petit-fils ? Tu ne dois plus frapper le plafond…
- Et arrête de rejeter la faute sur ton balai ! Nan, en faite, arrête de lui parler, déjà ! Et pourquoi tu l’appelle Jean-Claude tout-à-coup ?!
- Roooh, mon petit Noa, excuse mon cher Jean-Claude. Tu sais, il se fait vieux lui aussi. Ça fait depuis bien longtemps qu’il vit avec moi. Tiens, t’ai-je déjà raconté la fois où Jean-Claude a…
- Rien à battre de ton balai ! Espèce de vieille peau sénile.
- Qu… ?!
»

Noa, alors qu’il tourne le dos à sa grand-mère pour retourner se coucher, ne s’aperçoit pas que cette dernière fait tourner son balai au-dessus de sa tête. Alors comment le jeune homme aurait-il pu s’attendre à se prendre un coup de « Jean-Claude » sur la tête ?
Par contre, il aurait pu éviter le second, mais, sous-estimant la vieille femme, il se contente de courir en se tenant le crâne. L’idiot.
Car Gwendolyne, bien que dans la force de l’âge, n’a rien perdu de sa vitalité d’antan, et c’est la tête de Noa qui doit maintenant regretter les paroles vexantes qu’il a adressé à sa Grand-Ma.
Et ainsi commence une journée ordinaire dans la vie de Noa, en tentant d’échapper un courroux de la vieille peau. Mais bien que cette matinée soit normale pour eux, le reste de la journée s’annonce bien moins banal.

 ҉       ҉       ҉

Aux environs de midi, dans les ruelles étroites du village d’Anyway, se balade un jeune homme élégamment vêtu, tenant dans ses bras un petit carton.
Au détour d’un chemin, il croise deux vieilles femmes, radotant sur les petits potins du village… enfin surtout sur les habitants d’une certaine maison, un peu isolée des autres, mais où vit la famille la plus bruyante qu’Anyway n’ait jamais vue.

« Mais, vois-tu, ils n’ont aucun sens de la retenue.
- Oui, aucun sens !
- Tiens, ce matin par exemple, un cri effroyable a raisonné dans tout le village.
- Oui, oui ! J’ai cru que l’on égorgeait un cochon.
- Je suis sûre qu’ils pratiquent la sorcellerie, dans cette maison. Il s’y passe toujours des choses étranges.
- Oui, oui, mais c’est quand même bizarre, car on entend toujours ce hurlement, tous les matins.
- Tous les matins ?
- En effet. Je te parie qu’il y a un fantôme dans cette maison.
- Le mari de Gwendolyne ?
- Gwendolyne aurait eu un mari ?
- Si elle n’en avait jamais eu, comment aurait-elle mis au monde son fils ?
- Mais son fils est étrange, non ? On dirait l’enfant du diable. Il n’est jamais là, laissant ses propres enfants à la garde de leur grand-mère.
- Mon dieu, j’ai peur de ce qu’il va advenir d’eux. Surtout du deuxième, Noa. Apparemment, il ne sort jamais de la maison, alors qu'il a déjà vingt ans !
- Et le troisième, quel est son nom déjà ?
- Vous voulez sans doute parler d’Alexander, n’est-ce-pas ?
, intervient le jeune homme au carton. »

Les deux femmes se retournent vivement (enfin aussi vivement que leur dos le leur permet). Lorsque leur vieux regard éteint croise celui pétillant du séduisant trentenaire, une légère couleur rosée colore leur peau fripée.

« Monsieur Seba-ba-ba-bastian…, commence la première.
- Depuis quand é-é-é-écoutez-vous notre conversation ?, enchaîne la seconde.
- Hum… Depuis le moment où vous avez commencé à parler de Mamie Gwenie. »

Le dénommé Sebastian leur offre un sourire étincelant, hypnotisant même, mais dans lequel on pouvait lire tous ses reproches, et toute sa déception. Les joues des vieilles femmes rosissent encore d’avantage, et dans leurs yeux apparait un mélange de gêne et de crainte vis-à-vis de leur interlocuteur.

« Bien, reprend Sebastian, je vais devoir vous laisser, Mesdemoiselles. Mes frères et ma grand-mère m’attendent. »

Et il continue sa route d’une démarche posée. Suite à son départ, les vieilles commères restent silencieuses pendant plusieurs secondes, avant de reprendre leur discussion sur un autre sujet tout aussi passionnant que les ragots : le prix excessif du chou.
De son côté, le jeune homme arrive enfin devant la maison de sa grand-mère, Gwendolyne. Il s’apprêtait à toquer à la porte, mais avant qu’il n’en eu le temps, une voix grinçante se fait entendre dans la maison.

« Les vendeurs de choux ne sont pas les bienvenus dans cette maison. Allez-vous en avant que je n’envoie Petit Albert valser sur votre crâne. »

Sebastian sent un frisson lui parcourir l’échine. Sur son visage, on pouvait lire l’incompréhension, la surprise, et une expression étrange et indéfinissable proche de la peur.

« Petit Albert ? Qui est Albert ?!, pense-t-il, légèrement paniqué. »

Puis, d’une voix plus ferme, en posant la main sur la poignée :

« Grand-Ma ? C’est moi, Sebastian… »

La porte s’ouvre violemment, et en surgit la petit femme, qui saute au cou de son petit-fils, manquant de le faire tomber à la renverse.

« Sebiiiiiiie ! Ce que je suis contente de te voir ! »

Des grosses gouttes coulent le long de ses joues, terminant leur course sur les vêtements de Sebastian, formant alors une grosse tâche humide.

« Mes habits de marque ! Fichus…, pense le trentenaire en versant une petite larme discrète. Puis, se ressaisissant : Mamie, qu’est-ce qui se passe ?
- C’est Noaaaa, cet abruti fini, ce fainéant, ce profiteur, ton crétin de petit frère. Il veut ma mort, et il vient de tuer Jean-Claude !
- Qu… Noa a tué quelqu’un ?!
- Oui, il a massacré un innocent ! Ce petit-fils indigne !
»

Sebastian, saisissant Gwendolyne par les épaules pour se dégager de son étreinte, se précipite ensuite dans le salon, effrayé de ce qu’il pourrait y trouver. Et c’est là qu’il le voit…
Gisant tristement au sol, les morceaux éparpillés un peu partout dans la pièce, on aurait cru qu’un fou s’était acharné à le briser. Oui, un sadique s’est amusé à séparer le manche et la brosse de la manière la plus horrible qui soit, et comme résultat… Le balai n’allait plus jamais pouvoir balayer.

« Jean-Claude ! Je te vengerais, mon précieux compagnon ! »

Sous le regard éberlué de Sebastian, la vieille saisit délicatement dans ses mains ridées le manche en bois. Et tristement, elle sort de la pièce, traînant les pieds, et adressant un regard haineux à une espèce de loque gisant près de la table basse.
Sebastian se rend compte alors de la présence de son frère cadet dans la pièce. Couvert de bleus, de bosses, d’égratignures en tout genre, Noa ne ressemblait plus à grand-chose d’humain. D’une voix faible et éteinte, il murmurait des choses sans aucun sens.

« Va au diable, Jean-Claude… Non, arrête… Pas ça, pitié… Non… Arrête… Pas le visage… Mon beau visage… Je t’aurais, Jean-Claude… Je t’ai eu… Je t’ai eu ! »

Il se redresse d’un bond, et commence à rire, comme un cinglé près à être envoyé à l’asile. Enfin, jusqu’à ce que Sebastian lui donne une petite frappe derrière la tête. Noa se retourne vivement.

« Jean-Claude ! Je vais te briser ! Te détruire ! T’anéantir ! Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de toi ! »

Sebastian donne une pichenette sur le front de son frère.

« Aïeuh ! Mais ça fait mal, bordel ! Qu’est-ce que tu fous, Sebastian ?!
- Ah, c’est bon, tu as retrouvé tes esprits ?
»

D’abord étonné, Noa regarde son aîné avec des yeux ronds, puis s’effondre sur le sol, tout-à-coup vidé de son énergie.

« Ah, c’est toi.
- Oui, c’est moi. Mais qu’est-ce qui s’est passé dans cette maison ?! Même les vieilles commères t’ont entendu crier, ce matin.
- Va demander à Jean-Claude.
»

Sebastian pose une main sur le front de Noa.

« Tu te sens bien ? Tu as assez dormi ?
- Naaaan, j’ai pas assez dormi ! A cause de ce foutu Jean-Claude justement !
»

Et Noa raconte alors les événements de la matinée à son frère, comment il en est venu au meurtre du balai. Et Sebastian, étouffant ses rires, finit par dire à la fin du récit de son frère :

« Tu sais ce que tu as besoin, Noa ?
- Dis-moi…
- Tu as besoin de sortir de cette baraque.
- Heiiiin ?!
»

Saisissant Noa par le bras, le jeune homme sort de la maison, en lançant joyeusement un « Noa et moi on sort ! Ne t’inquiète pas Grand-Ma, on sera de retour ce soir ! » à l’adresse de Gwendolyne.
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